Instructions opératoires – Chirurgie

Instructions opératoires – Chirurgie

Avant la chirurgie

Médication

  • Dans certaines conditions, le chirurgien peut vous prescrire des antibiotiques à prendre avant la chirurgie afin de minimiser les risques d’infection post-opératoire. Il est primordial de les prendre tels qu’ils ont été prescrits.
  • Dans la mesure où le chirurgien connaît la liste des médicaments que vous prenez et qu’aucun d’entre eux ne pose problème pour la chirurgie, vous devez les prendre à l’heure habituelle le jour de votre chirurgie. Apportez avec vous la liste des médicaments que vous aurez pris dans les 24 dernières heures afin d’en informer votre chirurgien.
  • Si vous prenez des médicaments comme l’aspirine, des produits contenant de l’aspirine ou de la vitamine E, ainsi que des anticoagulants, il est important d’en avertir votre chirurgien avant votre chirurgie afin qu’il détermine combien de jours à l’avance vous devez arrêter de les prendre. Une consultation avec votre médecin traitant pourrait être requise afin d’évaluer les risques de cesser ces médicaments en prévision de votre chirurgie. Ces types de médicaments ont pour effet d’éclaircir le sang et de l’empêcher de coaguler, ce qui pourrait amener des complications péri-opératoires comme des saignements plus abondants ou incontrôlables pendant et/ou après la chirurgie.
  • Avec l’accord du chirurgien, vous pouvez prendre un sédatif si vous êtes anxieux afin de vous assurer de passer une bonne nuit de sommeil la veille de la procédure chirurgicale. Ce médicament peut être prescrit par votre chirurgien ou par votre médecin.  Un patient qui subit une chirurgie et qui est bien reposé réagira mieux durant la chirurgie et durant la période post-opératoire.

Hygiène de vie

  • Mangez un repas léger et nourrissant la journée de votre chirurgie.
  • Brossez vos dents soigneusement, en plus de passer la soie dentaire, après avoir mangé et avant la chirurgie afin que votre bouche soit la plus propre possible pour l’intervention chirurgicale. Une bouche propre diminuera le risque d’infection post-opératoire.
  • Portez des vêtements confortables et amples dont les manches se retroussent facilement afin de maximiser votre confort et de faciliter l’administration de certains médicaments intraveineux durant la procédure.
  • Si vous fumez, vous devriez cesser de fumer au moins une semaine avant votre chirurgie afin d’augmenter les chances de succès de l’intervention. Des alternatives au tabac, telles que les timbres ou les gommes contenant de la nicotine, peuvent constituer une bonne solution de rechange durant cette période. Il est d’ailleurs conseillé d’arrêter de fumer complètement après votre chirurgie.

Immédiatement après la chirurgie

Il faudra prévoir d’être accompagné d’une personne qui pourra vous reconduire à la maison après la chirurgie, surtout si une sédation intraveineuse vous est administrée. Il ne serait alors pas sécuritaire de conduire une automobile car vous pourriez être somnolent pendant quelques heures. Il est également recommandé d’avoir quelqu’un avec vous plusieurs heures après votre retour à la maison pour vous assister en cas de besoin.

Il est fortement suggéré d’aller chercher les médicaments qui vous ont été prescrits en sortant de votre rendez-vous chirurgical afin de les avoir à la maison si la douleur apparaît ou si la prise d’antibiotiques est recommandée. Il est important de prendre tous les médicaments jugés essentiels par votre chirurgien et de les prendre tels qu’ils ont été prescrits.

De retour à la maison, il faudra suivre les instructions remises par votre chirurgien lors de l’intervention chirurgicale afin d’éviter des complications post-opératoires.

Saignements

De légers saignements peuvent survenir quelques heures après la chirurgie. Une petite quantité de sang, mêlée à la salive abondante que votre bouche produira après votre chirurgie, peut vous sembler impressionnante, mais en fait, il y a de fortes chances que ce ne soit qu’un petit suintement de sang. Pour arrêter un saignement dans la bouche, vous pouvez appliquer un morceau de gaze ou une poche de thé humide sur le site du saignement et mordre dedans ou appliquer une pression ferme avec la gaze ou la poche de thé pendant 20 minutes consécutives. Le saignement devrait s’arrêter de lui-même.

Il est recommandé de mettre une serviette sur votre oreiller lorsque vous dormez afin d’éviter de tacher l’oreiller avec la petite quantité de sang qui pourrait suinter de votre bouche.

En cas de doute ou de saignements abondants, il est toujours recommandé de contacter votre chirurgien.

 

Enflure

Il est normal de voir apparaître une certaine enflure (œdème) au visage après la chirurgie. Pendant les 48 premières heures post-opératoires, couchez-vous la tête surélevée par rapport au reste du corps et appliquez de la glace sur votre visage à raison de 15 minutes à la fois suivies d’une période sans glace de 15 minutes.  Vous pouvez utiliser des glaçons dans un sac de plastique, un « ice pack » ou un sac de petits pois congelés. Cela n’empêchera pas l’enflure d’apparaître, mais elle sera moins importante. Le maximum d’enflure se produit habituellement entre deux et trois jours après la chirurgie et elle diminue progressivement pour disparaître après 7 à 10 jours.

Après 48 heures, la glace ne fera pas diminuer l’enflure. Vous pouvez alors appliquer de la chaleur humide, soit à l’aide d’une serviette ou d’une débarbouillette mouillée d’eau chaude ou encore d’une bouillote remplie d’eau chaude.  Cette chaleur peut être appliquée directement sur votre visage à l’endroit où l’œdème est présent.

Douleur et inflammation

La douleur post-opératoire peut être contrôlée par la prise d’analgésiques en vente libre comme l’acétaminophène ou l’ibuprofène ou encore par des médicaments prescrits par le chirurgien. Il est recommandé de prendre une première dose de médicament contre la douleur avant que celle-ci n’apparaisse. Cela assurera votre confort lorsque l’effet de l’anesthésie locale s’estompera quelques heures après la chirurgie.

Temps de guérison

Le temps de guérison après une intervention chirurgicale en implantologie varie d’un patient à l’autre et dépend de l’état de santé général, du nombre d’implants vissés, du fait qu’une greffe gingivale ou osseuse ait été requise ou non, et de la volonté de suivre les instructions post-opératoires du chirurgien.

N’oubliez pas que le repos est essentiel à la guérison. Durant les trois premiers jours après votre chirurgie, planifiez des activités légères (comme lire ou regarder la télévision). Il faudra également diminuer vos activités physiques. Votre chirurgien pourra vous indiquer quand vous pourrez recommencer votre routine habituelle.

Diète et hygiène buccodentaire

Une diète molle est recommandée pendant quelques jours après l’intervention chirurgicale afin de permettre aux plaies de guérir correctement. En effet, mordre dans des aliments durs pourrait compromettre le succès de l’intervention.

Une diète normale peut habituellement être introduite de 7 à 10 jours après la chirurgie, selon les recommandations du chirurgien.  Dans certains cas, le chirurgien peut recommander de prolonger la période de diète molle, mais cette prolongation est plutôt rare.

Il est important de garder une excellente hygiène buccodentaire durant la guérison des plaies. Garder la bouche propre réduira les risques de développer une infection durant la guérison. Vous devrez par contre adapter votre brossage de dents afin de ne pas les perturber les plaies inutilement.

Risques et complications

Malgré les compétences du chirurgien et les précautions prises avant et pendant l’intervention, toute chirurgie comporte des risques et un potentiel de complications.

Les complications en implantologie peuvent être évitées en grande partie grâce à la prise de radiographies pré-opératoires afin d’évaluer la position des structures importantes comme le nerf alvéolaire inférieur et les sinus maxillaires.

Il faut garder en tête que les complications ci-dessous sont rares si de bonnes précautions sont prises pour les prévenir. Les traitements en implantologie font partie de ceux qui réussissent le mieux.

Voici quelques complications possibles :

  • Infection post-opératoire : les symptômes d’une infection sont une rougeur accompagnée de pus qui coule des plaies, une douleur sévère et incontrôlable par des analgésiques, ainsi que de la fièvre. Dans ce cas, la prise d’antibiotiques est nécessaire pour enrayer l’infection et éviter une récidive.  Vous devriez alors consulter votre chirurgien afin de faire évaluer votre condition. Il est toutefois très rare que la solution à une infection soit le retrait de l’implant.
  • Perte prématurée des points de suture :  cette complication n’occasionne habituellement aucun problème si le site chirurgical est gardé propre et que vous portez une attention particulière à ne pas le déranger durant sa guérison. En cas de doute, vous pouvez contacter votre chirurgien pour connaître les précautions à prendre.
  • Lésion du nerf alvéolaire inférieur : toucher à ce nerf durant l’intervention peut conduire à une paresthésie (perte de sensation ou engourdissement) partielle ou totale de la lèvre et des dents du côté où le nerf est atteint. Cette perte de sensation est très fréquemment temporaire et elle se résorbe habituellement lorsque la guérison se produit, mais dans certains cas, elle peut être permanente.
  • Perforation d’un sinus maxillaire : cela peut se produire lors de la pose d’implants à la mâchoire supérieure. Dans ce cas, la mise en place de l’implant peut être retardée selon le dommage subi au sinus. Pour assurer une bonne ostéointégration, il est important que l’implant soit en contact avec de l’os et si le sinus est perforé, l’ostéointégration pourrait ne pas se produire totalement. Une greffe osseuse ou une élévation sinusale pourrait donc être requise avant que l’implant puisse être installé à nouveau.
  • Affaiblissement ou fracture du pilier vissé sur l’implant qui accueillera la couronne, la prothèse ou le pont artificiel : il est relativement facile de remplacer un pilier endommagé et cette complication n’a habituellement pas de conséquences néfastes sur le succès de l’intervention.
  • Fracture de l’implant : cela ne se produit que très rarement. Dans ce cas, l’implant doit être remplacé, car il serait trop complexe de le réparer.
  • Échec de l’ostéointégration (incapacité de l’os de la mâchoire à s’attacher à l’implant dentaire dans les délais prévus) : dans ce cas, la chirurgie doit être refaite avec un nouvel implant. Les causes de cette complication peuvent être multiples.

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